Depuis que j'ai lu dans le nouvel obs' que j'étais flexitarienne, je me sens beaucoup mieux :)
Les flexitariens sont des végétariens à temps partiel. Motivé par des raisons sociales, pragmatiques, culturelles ou nutritionnelles, le flexitarisme permet de garder le meilleur des deux mondes en prônant des choix éclairés d'aliments. Selon le Vegetarian Research Group, la proportion de flexitariens en Amérique du Nord serait de l'ordre de 30 % à 40 %. Un sacré groupe de pression face aux professionnels de l'agro alimentaire, non ?
Retrouvrez le portrait-robot du flexitarien en fin de billet. Vous vous reconnaissez ?
Sources : wikipedia, article d'Anne Desjardins repris par Beau à la Louche, la buvette des alpages.
Mais trêve de blabla.
J'ai testé pas mal de végéburgers, avec plus ou moins de réussite. Les deux reproches que je leur ai fait sont sans appel : trop secs, et pas assez de goût. Alors quand je tombe sur cette recette en feuilletant un vieux magazine et que je me régale toute seule dans mon coin avec des bruits bizarres de contentement qui font accourir les enfants, je me dis que rien n'est joué d'avance ! Devant mes menaces mon enthousiasme, les enfants ont accepté de goûter un plus ou moins gros bout de végéburger, rien n'est joué d'avance que je disais !
Ingrédients pour 4 à 6 personnes (environ 12 végéburgers)
- 35cl de bouillon de légumes
- 175g de quinoa
- 420g de haricots blancs ou rouges cuits (j'ai mis des rouges)
- 300g de petits pois cuits
- 65g de noix de cajou réduites en poudre
- 1 cc de pâte de curry rouge ou verte (j'en ai toujours de la rouge dans mon frigo, mais j'imagine qu'un trait ou une pincée de piment en poudre ferait l'affaire)
- 1 cc de gingembre en poudre
- 2 cs de purée de sésame (tahini)
- 2 cs d'huile de sésame
- 65g de farine de maïs (la recette dit maïzena, mais j'avais pas. Je suppose qu'avec de la fécule ou de l'arrow root, ça marche très bien aussi. Ceci dit, je n'ai pas eu de problème de tenue)
- huile pour la cuisson
Pour les céréales ou légumes secs nécessitant un long temps de cuisson, je cuis une grande quantité, voire tout le paquet, et je congèle sur un plateau. Quand c'est congelé, je place dans des boites ou des sacs plastiques. Le passage par le plateau permet de ne pas agglomérer les aliments (très pratique pour les fruits) et de pouvoir facilement portionner ultérieurement.
Rincez soigneusement le quinoa pour enlever les éventuels résidus de saponite, égouttez, puis mettez le à chauffer quelques minutes dans une poêle sèche jusqu'à ce qu'il commence à éclater. Pendant que le quinoa s'amuse, chauffez le bouillon.
Ajoutez le quinoa au bouillon. Couvrez et cuire à feu doux jusqu'à ce que le quinoa ait bu tout le bouillon (10 à 15 minutes). Ôtez du feu, égrainez à la fourchette et laissez refroidir.
Dans un grand bol, mélangez les haricots, les petits pois, les noix de cajou, la pâte du curry, le gingembre, le tahini et l'huile de sésame à la main. Écrasez légèrement (pas écrabouiller !) les haricots et les petits pois de manière à obtenir un mélange homogène qui se tient.
Quand le quinoa est froid, ajoutez le au mélange avec la farine, du sel et du poivre. Réservez au frais au moins une demi heure.
Mouillez vos mains à l'eau froide et façonnez les végéburgers en mouillant vos mains à chaque fois.
Faites chauffer de l'huile dans une poêle et y faire cuire les végéburgers jusqu'à ce qu'ils soient dorés des deux cotés. Procédez en plusieurs fois si nécessaire. Servez comme un hamburger classique ou tel quel, avec une salade bien croquante, des dés de tomates et une petite sauce.
Les végéburgers se réchauffent et se congèlent très bien.
Pour accompagner mon végéburger, j'ai choisi
la sauce BBQ express de
Mlle Pigut, une sauce que je fais régulièrement puisqu'elle ressemble à s'y méprendre à celle du commerce, moins tous les additifs et conservateurs. De toute façon, vous n'aurez pas besoin de la conserver, vu que vous aurez tout mangé !
Sauce BBQ express de Mlle Pigut
Ingrédients pour environ 150ml de sauce
- 100 ml d’eau
- 1 cac de thé fumé Lapsang Souchong
- 2 cas de crème de riz ou d’avoine
- 2 cas de sauce soja tamari
- 2 cas de sucre rapadura ou complet
- 1 cac d’ail en poudre
- 1 cac d’oignon séché
- 1 cac de tomate concentrée
- 2 cas d’huile de noix ou de noisettes
Chauffer l’eau et faites y infuser le thé fumé pendant 3 minutes. Filtrez si comme moi vous avez jeté le thé directement dans l'eau.
Déposez dans une petite casserole et y ajouter progressivement tous les ingrédients sauf l'huile. Cuire à feu doux en fouettant jusqu’à l’épaississement de la sauce.
Hors du feu, ajoutez l’huile de noix ou de noisettes afin qu’elle reste crue et garde tous ses bienfaits, mélangez, c’est prêt!
Portrait-robot du parfait flexitarien (extrait d'un article d'Anne Desjardins paru dans Ciberpresse.ca, article québécois donc)
Comme son cousin végétarien strict, le flexitarien connaît sur le bout des doigts le Guide alimentaire canadien et ne se fait pas prier pour manger les 5-12 portions quotidiennes de fruits et légumes recommandées.
Le flexitarien lit les étiquettes nutritionnelles attentivement.
Si le flexitarien est allergique aux diktats alimentaires, il est souvent un adepte de l'agriculture durable, du commerce équitable et de l'achat local. Il fuit les emballages de plastique et styro mousse et il recycle.
Le flexitarien ne mange pas de sucre blanc, de farine blanche, de pain blanc et d'aliments transformés, sans pour autant en faire un dogme. Simplement soucieux de la qualité de ce qu'il consomme, il prépare lui-même ses légumes, vinaigrettes ou desserts avec du frais.
Le flexitarien apprécie rarement le fast food et ignore jusqu'au goût de la poutine, dont la texture et l'arôme de la sauce en sachet le rebutent.
Le flexitarien limite sa consommation de gras saturés (beurre, fromage, viande) et n'absorbe presque pas de gras trans contenus dans les produits industriels.
Épicurien à ses heures, il préfère se régaler avec de bonnes huiles d'olive, de canola bio, des noix ou de l'avocat.
Le flexitarien fréquente les marchés publics lorsque son horaire le lui permet et il visite à l'occasion les producteurs et transformateurs artisans.
Le flexitarien est souvent un cuisinier gourmand qui aime recevoir et partager ses découvertes, mais sa cuisine est sobre pour mieux mettre en valeur les produits de saison.
Le flexitarien est généralement un consommateur averti.