samedi 2 juillet 2011

Irish soda bread d'Andy

Il était une fois trois soeurs, Marguerite, Hélène et Alice. Quand elle eu 21 ans, Marguerite émigra aux Etats-Unis. C'était en 1929 et Alice n'avait que 3 ans. La traversée en bateau lui prit 10 jours. Elle débarqua à  New York, devint dame de compagnie et finit par se marier. Elle donna naissance à une fille, Andrée, dite Andy.

Andy est la cousine de mon beau-papa. Marguerite a toujours été pour lui "la tante d'Amérique", une tante un peu mystérieuse qui envoyait après guerre des colis avec du chocolat, des chewing-gums et des bas.

Andy et son mari Rod-with-an-O habitent dans le Missouri. Nous avons séjourné deux fois avec eux et j'ai adoré la manière de cuisiner d'Andy, simple et sophistiquée à la fois. Elle m'a offert  mon premier set pour mesurer les cups et les spoons. Et puis aussi quelques unes de ses recettes fétiches, dont cet irish soda bread.




Irish soda bread d'Andy (adapté du livre all around the world cookbook de Sheila Lukins)

Ingrédients pour un moule à cake
- 240g (2 cups) de farine (n'hésitez pas à essayer des mélanges)
- 60g (1/4 cup) de sucre
- 8g (1 1/2 teaspoons) de bicarbonate
- 5g (1/2 teaspoon) de sel
- 360g (1 1/4 cups) de yaourt nature
- 1 gros oeuf battu
- 1 cs d'huile
- 50g de graines (tournesol et courge pour moi)
La recette originale indique 2 cs de graines de cumin et 50g (1/2 cup) de raisins.

Préchauffez le four à 180°C ou 160°C chaleur tournante.

Tamisez la farine dans un bol. Ajoutez le sucre, le bicarbonate, le sel et les graines ou le cumin et les raisins, bien mélangez.

Dans un autre bol, mélangez le yaourt, l'oeuf battu et l'huile. Versez sur les ingrédients secs et incorporez à la cuillère en bois sans trop travailler la pâte.

Graissez un moule à cake et placez y la pâte. Entaillez deux ou trois fois le dessus du pain à l'aide d'un couteau. Vous pouvez aussi confectionner une miche d'une épaisseur d'environ 6cm au milieu. Coupez un X à l'aide d'un couteau.

Enfournez pour environ 50 minutes ; le pain doit être doré et sonner creux quand on tape dessus.

Ce pain est à son meilleur tiède à la sortie du four, comme celui-ci. Mais si vous l'enveloppez bien, il est très bon toasté le lendemain. Il se congèle aussi très bien en tranches.

lundi 27 juin 2011

Macarons au citron, histoire de.

Il y a dix jours, j'ai eu une très mauvaise expérience culinaire. Et aussi une très bonne dans la foulée. Sécotine , tu vas arrêter maintenant avec la grande fête verte !

La scène se tient dans une petite ville.
The scene takes place in a small town.

Sécotine vient d'y terminer une formation technique harassante. Sur le chemin de la gare, et oui, Sécotine prend le train parce que c'est ÉCO RESPONSABLE et parce que de toute façon elle n'a pas le choix, donc, sur le chemin de la gare elle avise une pâtisserie avec une devanture magnifique. Des gâteaux de toutes formes et couleurs y sont présentés d'une manière minimaliste qui attire le regard de notre fine-gourmette. Le temps de vérifier l'horaire de son train, et voici notre Sécotine installée dans le salon de thé. Bonjour madame. Bonjour pareil. Je prendrais un thé au jasmin s'il vous plaît. Je vous sers un macaron avec ? Ohhh ... - fraction d'hésitation - Vous avez quels parfums ? S'en suit l'énumération des parfums, au moins une dizaine. Je prendrais un macaron à la bergamote, s'il vous plaît.

Sécotine est une fille très polie.

Retour du thé et du macaron. Soyons clair, j'adore les macarons et je les réussis plutôt pas mal, n'est ce pas les copines. Alors, quand je me retrouve avec un biscuit tout sec limite tu dois forcer pour croquer dedans, fourré d'une crème insignifiante et sans saveur, je crie à l'arnaque ! Surtout quand il est facturé 1€50 !

Même le thé n'était pas bon.

Sécotine est donc revenue toute dépitée de sa petite ville.

Du coup, ce week-end, j'ai macaronné mes préférés, ceux au citron. Parce que l'acidité du citron qui vient juste après la douceur et le fondant de la coque, ça console de tous les mauvaises expériences culinaires des 10 dernières années. Essayez, vous verrez !



Macarons au citron

Ce blog mérite bien son nom. Je n'ai pas pris ma recette habituelle mais celle de Mercotte en la doublant. Quand j'ai vu les volumes, j'ai décidé de procéder en deux fois. Les proportions ont dues être complètement faussées, car mes premiers macarons se sont étalés comme de vulgaires crêpes. Ça t'apprendra à faire ta maligne Sécotine !




Ingrédients pour 40 à 50 coques (recette originale chez Mercotte)
- 90g de blancs d'oeufs à température ambiante
- 20g de sucre en poudre
- 1/2 cc de curcuma ou une pointe de colorant jaune
- 120g de poudre d'amande
- 220g de sucre glace

Tamisez ou mixez le sucre glace avec la poudre d'amande.

Dans un grand saladier ou le bol d'un robot, battre les blancs en neige ferme en y incorporant le sucre en poudre en 3 fois. Ajoutez le curcuma ou le colorant à la fin en battant encore quelques secondes pour bien le répartir.

Versez une partie du mélange tamisée sur les blancs ; incorporez les à l'aide d'une maryse en soulevant les blancs et en tournant le bol. Répétez l'opération jusqu'à épuisement des poudres. Vous devez obtenir une pâte brillante qui forme un ruban quand on la soulève.

Préchauffez le four à 150°C chaleur tournante avec la lèche-frite retournée. Je suis la méthode de Mercotte pour la cuisson : une plaque chaude pour poser une autre plaque et pas de croûtage. Dans cette recette de macarons au chocolat, je superpose deux plaques froides et je fais croûter.

Emplir une poche à douille - ou un sac congélation dont vous coupez un coin - du mélange et dressez les macarons sur une plaque recouverte de papier sulfurisé. Enfournez immédiatement pour 12 à 14 minutes. Les macarons ne doivent plus être mous.

Sortez du four et laissez reposer 1 à 2 minutes. Glissez la feuille sur une surface froide (un marbre, ou à défaut sur le carrelage !) ; les macarons doivent se décoller tous seuls. Laissez refroidir sur une grille.




Crème de citron

Ingrédients
- 2 citrons, zeste et jus
- 80g de sucre
- 2 cs rases de maïzena
- 2 jaunes d'oeuf
- 10g de beurre

Placez tous les ingrédients sauf le beurre dans une petite casserole. Faites chauffez doucement jusqu'à épaississement. Rajoutez le beurre hors du feu. Laissez refroidir.


Assemblage des macarons

Garnissez les coques de crème de citron. Réservez les une nuit sur un plateau à découvert pour éviter la condensation ( ça vient de chez Mercotte). Conservez les ensuite dans une boite au réfrigérateur.


vendredi 24 juin 2011

Courgettes farcies au quinoa et chèvre frais

Au départ, il y a eu cette magnifique courgette ronde jaune dans mon panier hebdomadaire. 


La découper ? Sûrement pas ! Je voulais garder sa jolie forme jusque dans mon assiette. Alors, j'ai été chercher ses copines au supermarché pour farcir tout ce beau monde.

C'est quand même la jaune la plus belle ...

Avec cette recette, je participe au défi Saveurs sans calories organisé par le site Recettes de cuisine.

Courgettes farcies au quinoa et chèvre frais

Ingrédients
Cette quantité est suffisante pour farcir 5 courgettes et confectionner 4 petits gratins. Si vous ne voulez faire que les courgettes, divisez la quantité par 2.

- 5 courgettes rondes
- 2 tasses/50cl de quinoa cuit *
- 1 chèvre frais (250g)
- 2 oeufs, blancs et jaunes séparés
- 2 gousses d'ail pressé
- 1 cs de ciboulette
- sel et poivre

* Je fais toujours cuire le quinoa en grande quantité, alors pour obtenir juste 2 tasses, je prendrai un peu moins d'une tasse de quinoa cru. Lavez soigneusement le quinoa pour le débarrasser de la saponite qui peut l'entourer, puis le cuire dans deux fois son volume d'eau pendant 10 minutes. Éteignez le feu et laissez gonfler à couvert.

Découpez un chapeau en haut des courgettes et évidez les. Saupoudrez l'intérieur de sel, retournez et cuisez les à la vapeur pendant 15 minutes.

Mixez grossièrement le reste de la chair des courgettes. Dans un petit saladier, écrasez le fromage frais à la fourchette. Ajoutez la chair de courgette, le quinoa, les jaunes d'oeufs, l'ail et la ciboulette. Mélangez à la fourchette pour homogénéiser, goûtez et assaisonnez à votre goût. Battez les blancs en neige, les incorporez délicatement au mélange précédent.

Préchauffez le four à 180°C ou 160°C chaleur tournante.

Remplissez les courgettes avec la farce. Répartissez le reste dans des ramequins ou des petits plats à gratin. Enfournez pour 45 minutes ou jusqu'à ce que les légumes soient tendres.

Exactement comme je la voulais ...


On a des ciels magnifiques en ce moment, pas vous ?

mardi 21 juin 2011

La grande fête verte #2 de chez Julien

Si vous avez raté l'épisode #1, c'est par ici.

Sécotin ayant fini par avoir froid dans son petit short - et puis il n'y avait plus ni gambas ni blinis - nous avons trouvé refuge dans la salle du restaurant. Pile poil pour le dîner dis donc !

Nous arrivons derrière deux dames et notre forestier préféré. Êtes vous ensemble ? Que nenni. Souhaitez vous vous asseoir à la même table ? Ben, tant qu'à manger, autant le faire assis, non ? Mais bien volontiers !

Au final, nous avons passé une excellente soirée avec nos deux dames et notre forestier. On a discuté de tout et de rien, et c'était très bien comme ça. Et comme le monde est petit, on s'est découvert plusieurs connaissances communes. Dingue, non ? Mais pas aussi dingue que le repas.


LES PETITS POIS

En velouté glacé à la menthe et capuccino de truffes


COURGETTES ET AUBERGINES

En carpaccio à l'esprit de citron, copeaux de parmesan et roquette


L'ASPERGE ET LE PIMENT

En salade et farcie d'hoummous


L'ARTICHAUT

En barigoule et Saint Pierre à la plancha


GIROLLES ET LÉGUMES FANES

Frivolité de pintade farcie au foie gras


LA CAROTTE

En gelée et sa glace au sirop d'orgeat


LA GOURMANDISE (c'est un légume oublié, celui là ?)


Tiramisu et sa glace café


Et encore, j'ai oublié de photographier le sorbet à la rose arrosé au crémant. J'ai beaucoup aimé les plats salés, et pourtant je suis devenue difficile au restaurant. J'ai moins apprécié le sucré, hormis le sorbet à la rose et la glace au café, peut être simplement parce que j'avais TROP mangé !

La grande fête verte est organisé par le restaurant chez Julien.
Tarif : 60€ par personne, hors boissons du repas


En plus, le parc est très chouette, il y a des fauteuils partout qui appellent : "Ehhh ! Par ici, viens te reposer chez moi ! Tu peux même amener ton apéro !"








lundi 20 juin 2011

La grande fête verte #1 de chez Julien

La grande fête verte a lieu une fois par an dans la haute vallée de la Bruche et c'était samedi dernier. Rhooohh, c'est ballot, va falloir que vous attendiez un an ... Je vous raconte ?

Sécotin a bien eu raison de mettre un short ...
Le départ est annoncé à 15h du restaurant chez Julien pour une ballade à la découverte des plantes sauvages des prés en compagnie de Daniel Zenner. Cuisinier de formation et passionné par les plantes sauvages comestibles, celui ci cueille des mauvaises herbes tout en marchant, et puis, abracadabra ! nous les présente comme des merveilles de la nature. Trop fort !

Le plantain, antiseptique et désinfectant naturel.

L'ortie, championne du monde des protéines végétales assimilables, autant que le soja. 

L'armoise, cousine de l'estragon, utilisée autrefois pour ses propriétés abortives. Mais on la trouve aussi dans certaines liqueurs.

Le sureau, toxique cru pour l'homme, mais délicieux cuit en sirop ou en glace.

Bon, mon neurone du week-end pas tout retenu, mais l'exposé était passionnant et m'a donné envie d'approfondir ce domaine. Daniel Zenner nous a notamment montré l'épinard sauvage, appelé en Alsace "schiessmacher", ou plante qui fait chier ! Pourquoi donc ? Mais parce que ses petites graines noires garderaient leur propriétés germinatives pendant 1000 ans. Pas la peine de l'enfouir sous trois mètres de remblais, les petites graines attendent leur heure et hop ! surgissent quand on ne les attend plus.

Au bout d'une petite heure de montée, une surprise nous attend au bout du chemin.


Le GOÛTER !!!!


Sur le coup, j'ai fait ma Sécotine timide et je n'ai pas pris de photos. Il faudra donc me croire sur parole. J'ai pris deux fois de la tarte aux fruits rouges, c'est un signe : un fond bien sablé, une couche aux amandes, une de crème à la vanille, des fruits rouges et des éclats de pistaches. Rien de nouveau, mais une réalisation maîtrisée et dégustée en pleine nature, ça a forcement un autre goût !






Après les prés, direction la forêt en compagnie d'un forestier. Il nous montre comment le paysage juste en face de nous a évolué depuis 100 ans avec l'abandon de l'agriculture de montagne au profit de monoculture de conifères. Puis nous traversons différentes parcelles dont notre forestier préféré nous explique la composition et la gestion. Pas facile de prélever la juste quantité de bois, tout en assurant la pousse des arbres, la diversité des espèces et l'enrichissement du sol qui est très pauvre dans cette belle vallée ! Une fois encore, rien de neuf dans ce discours, mais mon neurone du week end apprécie particulièrement quand on lui parle simple et clair, et la ballade est très agréable.


Retour dans les jardins du restaurant où l'apéritif est servi. Dis donc Sécotin, y'a même de la musique !

Légumes compotés, copeau de parmesan et feuilleté au pavot.

Gambas poêlées dans une feuille de filo avec de la coriandre, servies sur de la sauce piquante.

Soupe froide de je-ne-sais-quoi, délicieuse !

Genre de maki de saumon enrobé de sésame, pipette de sauce soja.

Four à flammekueche de compet'


Crème brûlée aux cèpes (la recette est chez Daniel Zenner)


Ça vous donne faim ? Normal, c'était DÉLICIEUX ! Surtout les gambas. Et les blinis à la crème. Et le muscat bien frais. Et dire que le repas s'annonce, avec huit plats ... Mais ça, je vous raconterai la prochaine fois !
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